Bagheria
La ville connut son
premier développement lorsque les nobles palermitains commencèrent la
construction des monumentales résidences de villégiature sur les douces
pentes des collines de la campagne palermitaine devant la mer qui entoure
le Mont Catalfano et le promontoire d’Aspra. Ce fut la prince Giuseppe
Branciforte qui, au XVII s., entreprit la construction de la première
villa baroque, villa Butera, sur l’axe routier nord-sud à partir de
laquelle se développa l’agglomération d’aujourd’hui. D’autres résidences,
dans la même style, furent érigées au cours des années suivantes :
La Catholique, villa Valguarnera (la plus somptueuse, érigée en 1721 sur
le plan de Tommaso Maria Napoli), Villarosa de la moitié du XVIII s. sans
doute sur les dessins de Nicolò Palma et villa Palagonia de 1715 dont le
plan a été fait par T.M. Napoli, la plus célèbre pour les bizarres
figures de monstres fantastiques qui ornent les entrées et couronnent le
mur de clôture. Du plus grand intérêt architectonique est la scénographique
façade postérieure (photo centrale ci-contre), animée par un grand
escalier en tenaille d’une considérable composition artistique. Intéressantes,
les fresques des "Travaux d’Hercule", peintes dans le
vestibule elliptique du premier étage. |
Solunto
Connue comme la deuxième ville phénicienne que Thucydide cite après Motyé et Panorme. L’historien athénien l’appelle Soloeis tandis que Diodore Solus. Cicéron parle des soluntains, en se référant au toponyme Solus-Soluntum. Le nom punique est révélé par des légendes monétaires, Kfr = Kafara = village. La ville aujourd’hui déterrée est celle qui a été refondée vers la moitié du VI s. sur le mont Catalfano. La ville plus ancienne, citée par Thucydide, n’a pas encore été identifiée mais elle devait se dresser dans ses environs. Elle fit toujours partie de l’"epikrateia" carthaginoise occidentale jusqu’à la conquête romaine de 250 av. J.-C. À la fin du II s. ap. J.-C. elle fut volontairement abandonnée par ses habitants. Elle fut définitivement détruite par les Sarrasins et rendue inhabitable, pendant la domination musulmane de l’île. Les fouilles de Soluntum, commencées en 1826 et reprises plusieurs fois en de différentes périodes, révèlent dans le tissu urbain la prédominance des formes hellénistiques et romaines avec un aménagement urbanistique selon le plan d’Hippodamos de Milet, parfaitement géométrique, où les rues parallèles à l’artère principale se croisaient avec les rues transversales en montée raide, souvent en gradins. |